Pouvez-vous résumer l’idée principale de votre start-up ?
COACTUM souhaite réaliser dans l’espace un système de transport public comme nous l’avons sur Terre. Une connexion sans faille des orbites permettra aux satellites de se diriger vers des destinations spécifiques de manière abordable et facile. Cette nouvelle infrastructure nous donnera des possibilités encore impossibles aujourd’hui et facilitera ainsi encore la vie sur Terre - par exemple en améliorant la communication globale ou en fournissant des prévisions météorologiques plus précises pour éviter des scénarios extrêmes.
Comment réalisez-vous si une idée est bonne ?
Je pense qu’on le ressent assez vite. Il est donc important de faire confiance à son instinct, son intuition. Ensuite, prendre son temps et ne pas se précipiter. En d’autres termes : analyser l’idée de manière critique, discuter avec d’autres personnes, se poser des questions fondamentales sur le marché et la technologie.
Comment testez-vous concrètement vos idées ?
J’accorde beaucoup d’importance à des recherches approfondies. Je commence par résoudre les questions de base : quel est le groupe cible de mon produit ? Qui sont les clients potentiels ? Quelles possibilités ma solution pourrait-elle apporter ? Quelqu’un d’autre a-t-il déjà tenté la même chose et a échoué ? Pourquoi cela n’a-t-il pas fonctionné à l’époque ? Pourquoi l’ont-ils fait de cette manière ? Est-ce un produit ou un service qui arrive au bon moment ? La technologie est-elle au point ? Important aussi : le projet est-il financièrement viable ?
Et après la recherche ?
La deuxième étape consiste à demander l’avis d’experts dans le domaine ou de personnes en qui j’ai confiance sur la mise en œuvre. Et ce, sans dévoiler directement l’idée ou la solution. Par exemple : « Imaginez que vous ayez la possibilité de faire X, cela vous aiderait-il à... ? »
De l’expert technique à l’homme d’affaires. Comment avez-vous fait ?
Ça s’est passé assez naturellement. J’aime organiser et optimiser les processus. Bien sûr, je préfère les thèmes techniques que les travaux administratifs. Mais tout cela fait aussi partie du processus. Ce qui est parfois difficile pour moi : communiquer avec le public. Que dire et comment ? Que ne pas encore communiquer ? Quel est le bon moment pour communiquer ? On souhaite la réputation, mais il faut aussi que cela convienne aux actionnaires et aux clients.